
Elle rendra sa couronne de Miss France le 7 décembre, en direct sur TF1, et, déjà, cette jeune femme de 20 ans retrouve ses marques d'étudiante en médecine. Si Marine rêve toujours de devenir pédiatre, elle n'oublie pas sa fabuleuse année de reine de beauté.
Passer brutalement de l'anonymat à la célébrité peut avoir des effets ravageurs. Certains moments ont-ils été difficiles à vivre ?
Au début, le choc est très violent. On es projetée dans la lumière, on doit affirmer sa personnalité, toujours trouver une réponse à des questions parfois dérangeantes ou difficiles. Un article sur ma vie avec mon ancien petit ami m'a fait beaucoup de mal. Il faut se blinder. Mais être sous la pression m'a permis de découvrir des traits de ma personnalité que je ne soupçonnais pas.
Lesquels ?
Je suis très perfectionniste et je n'aime pas me tromper. J'ai appris à gérer mon émotivité et je suis désormais à l'aise pour prendre la parole en public. Bref, je suis plus pro !
Avez-vous eu envie, parfois, de vous rebeller ?
Oui. C'est quelquefois compliqué de rester neutre, surtout quand il 'agit de questions d'actualité. Il faut rester diplomate, ne vexer personne et, en même temps, montrer qu'on a ne personnalité et un avis. Mais savoir jongler est aussi une forme d'intelligence.
Cette neutralité bienveillante ne renforce-t-elle pas le cliché "Sois belle et tais toi" contre lequel vous luttez ?
J'ai prouvé qu'être Miss et faire de longues études n'était absolument pas incompatible. J'ai toujours été la bonne élève. S'autoriser quelque chose de différent est une richesse.
Enfant, vous étiez plutôt garçon manqué. Que vous a apporté l'apprentissage de l'ultra-féminité ?
Ca m'a fait un bien fou ! J'ai pris confiance en moi. Avec ma voix rauque et mon allure sportive, j'avais un côté un peu trop masculin. Je me maquille mieux, j'ai appris à me mettre en valeur.
En septembre dernier, vous êtes arrivée deuxième au concours de Miss Monde, à Bali. Qu'est-ce qui vous aurait plu si vous aviez gagné ?
Les voyages, l'implication dans de nombreuses associations humanitaires et la vie à Londres, où est basée l'organisation. En tant que première dauphine, je vais peut-être partir pour quelques voyages humanitaires. Mais gagner n'était pas mon objectif. J'y suis allé pour vivre une bonne expérience et porter les couleurs de mon pays le plus haut possible. Etre Miss France me suffit.
Vous avez l'air presque soulagée !
Si j'avais été élue, je n'auras pas pu terminer mon mandat de Miss France ni reprendre la fac de médecine. Je me serais perdue. Le destin fait finalement bien les choses...
D'où tenez-vous ce côté raisonnable ?
De ma mère. Le côté un peu taré, c'est mon père ! Quand je leur ai annoncé que je me présentais à un casting de Miss, mon père m'a dit: "Vas-y fonce ! Amuse toi, fais autre chose." Ma mère elle c'était: "Comment vas-tu faire avec la fac ?"
Ne pourriez-vous pas concilier vos études avec quelques événements afin de profiter de votre statut de Miss France ?
Quand reprendrez-vous la fac de médecine à Lyon ?
C'est fait depuis septembre. J'essaie de travailler quand j'ai un peu de temps et je vais à l'université pour les cours obligatoires.
Comment ça se passe quand Miss France débarque à la fac ?
Au final, bien. Mais je me suis beaucoup inquiétée, au point de ne plus en dormir. J'avais peur que les autres me considèrent comme une dilettante. Ca m'a fait plaisir de revoir d'anciennes têtes et, surtout, de reprendre les cours, d'écouter un prof, d'apprendre des choses. Ca me manquait. Mais la vraie reprise aura lieu en janvier.
Bientôt les examens ?
Oui, une semaine après l'élection de Miss France 2014 ! C'est chaud... Mais le doyen a été très conciliant. Je passerai une partie des matières aux partiels de décembre et les autres en juin. Je vais quitter Paris et ses embouteillages, et me réinstaller à Lyon, où ma mère m'a déjà trouvé un appartement.
Durant cette année, était-ce compliqué d'avoir une vie privée ?
Oui. Je vivais en décalé, avec des jour de repos irréguliers, en semaine. Il faut jongler avec sa famille, ses amis, et une éventuelle vie affective.
Vous drague-t-on davantage ou votre écharpe fait barrière ?
Les gens "normaux" sont très respectueux. En revanche, certains ne se gênent pas et pensent que, parce qu'ils sont connus, je vais être intéressée. Mais au contraire, ça n'aide en rien !
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