Marine Lorphelin, la nouvelle Miss France a joué les rédactrices en chef d'un jour pour Métro. La jeune Bourguignonne nous dit tout sur ses premières impressions. En toute franchise.
Elle n'a pas beaucoup dormi depuis samedi soir. Mais elle garde le sourire. Marine Lorphelin, la nouvelle Miss France, a joué les rédactrices en chef d'un jour pour Métro. "Ça fait un mois que je suis coupée du monde, je ne suis plus trop au courant de l'actualité", s'inquiétait la jeune femme. Avec 17,5 au test de culture général des Miss, un Bac S avec mention très bien en poche et une première année de médecine réussie du premier coup, la Bourguignonne n'a pas de souci à se faire !
Le soir de votre élection, face à Miss Tahiti, vous avez commencé à pleurer avant même le résultat. Dans quel état d'esprit vous trouviez-vous ?
J'ai flippé. Et j'ai eu raison parce que j'ai gagné ! Je pleurais car j'étais à la fois stressée et émue. J'avais une chance sur deux de gagner mais j'étais persuadée que Miss Tahiti allait remporter la couronne. J'avais envie de m'en persuader peut-être aussi.
Y a-t-il un moment où vous vous êtes demandé ce que vous faisiez là ?
Oui. Quand je suis arrivée dans les cinq c'était une catastrophe ! On était tout de même trois à pleurer en coulisses et à se dire qu'on ne voulait pas être Miss France. C'était terrible ! Et pourtant on a toutes voulu participer à l'élection. Mais c'est comme sauter dans le vide : même si on sait que l'élastique ne va pas craquer, on a un moment de panique. Mais maintenant que c'est fait je réalise aussi que c'est une chance inouïe de pouvoir vivre cela.
Appréhendez-vous la médiatisation ?
Oui, bien sûr, j'en ai un peu peur. Je ne veux pas cacher trop de choses car j'ai pas envie que ça ressorte après. J'ai envie d'être honnête et d'essayer de me faire apprécier. Mais je suis consciente que même si j'essaie de moderniser l'image de Miss France, il y aura toujours des gens pour nous rabaisser. Moi, je m'apprête à vivre une aventure hors du commun et j'en suis heureuse.
Pas de photos dénudées qui vont sortir du placard alors ?
Non aucune. Je l'ai déjà dit clairement dès le début. Je n'ai rien fait, ou alors je ne m'en rappelle plus et là, c'est grave (rires).
Êtes-vous contente de ne plus devoir vous habiller systématiquement comme les 32 autres candidates, comme ça a été le cas jusqu'à présent ?
Ah ça oui ! En plus avec ma morphologie, ça a été une horreur. Comme je suis très musclée et que j'ai un dos très large, les robes en coton hyper serrées avec un zip, ce n'est pas pour moi. Très souvent je me suis sentie hyper mal. Comme dans la robe d'ouverture je me sentais comprimée, je n'arrivais plus à respirer. C'était difficile car j'ai toujours été un garçon manqué.
Miss France a donc des complexes ?
Comme toutes les filles. Le fait d'être élue ne va pas me faire accepter mon corps pour autant. L'ensemble ça va mais si je regarde les parties, ça va plus du tout. Je trouve mes jambes trop musclées, mes mollets énormes... Je n'aime pas les montrer.
J'ai eu des moments d'angoisse avant le prime, à me demander pourquoi je m'imposais ça ! Mais une fois sur scène, on est pris dans le rôle et défiler en maillot sur James Bond, c'est plutôt rigolo. Le message que j'ai envie de faire passer c'est qu'on ne se sent pas toutes forcément bien dans notre peau et qu'il faut être quand même culottée et courageuse pour se présenter à Miss France. C'est facile de se moquer des candidates, mais les gens ne se rendent pas compte du courage qu'il faut avoir pour se présenter. Et si certains discours paraissent un peu 'cucul', c'est aussi parce que les filles sont stressées.
Vous étiez très appréciée des autres Miss. C'était important pour vous ?
Oui car je me suis présentée pour m'amuser avec les autres filles. La gloire et l'enjeu final je n'y pensais pas tous les jours. Et j'ai noué des liens très forts avec certaines. La veille de l'élection, j'ai dormi avec Nouvelle-Calédonie et Franche-Comté. On voulait parler de nos discours, et ça s'est terminé en soirée pyjama (rires).
Vous qui avez du caractère, n'avez-vous pas peur qu'on vous force à vous glisser dans le moule Miss France ?
Non et je suis même surprise car pour le moment, on ne m'a brieffé sur rien du tout. Sylvie Tellier n'assiste même pas à cette interview avec moi. Je pense qu'elle me fait confiance. J'ai montré que j'avais un avis sur les choses mais que je comprenais aussi la position des autres. Je suis peut-être un peu rebelle car j'en ai marre des clichés en général et sur les Miss France en particulier. Mais je sais qu'être Miss France, c'est un vrai job. Il faut respecter des règles et dans ce sens là, je vais entrer dans le moule. Tout en apportant ma personnalité. Car si on se ressemble toutes, ce n'est pas drôle, non ?
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